12 % d’offres d’emploi supplémentaires dans la finance en 2023, c’est la statistique qui fait grincer les chiffres. Alors que les recruteurs scrutent désespérément les CV de spécialistes en data, conformité ou finance durable, certaines filières universitaires de gestion et comptabilité voient encore trop de jeunes tourner les talons dès la première année.
Les entreprises, conscientes de l’urgence, revoient leurs grilles de salaires pour séduire les jeunes talents. De nouveaux métiers émergent : analyste ESG, consultant en cryptomonnaies… Les parcours classiques s’en trouvent bousculés, redessinant l’horizon pour tous ceux qui s’apprêtent à franchir le pas vers une carrière dans une finance en pleine mutation.
Plan de l'article
Pourquoi la finance reste un secteur porteur pour les jeunes en 2025
En France, la finance connaît actuellement une transformation profonde, menée tambour battant par la digitalisation et la multiplication des exigences réglementaires. Les établissements cherchent des candidats capables d’allier sens analytique affûté et maîtrise solide des outils numériques. La demande pour ces profils grimpe sans faiblir. Dans les métiers de la finance durable ou ceux à la frontière entre analyse de données et pilotage financier, le marché peine à suivre la cadence.
La finance durable confirme son ancrage. Les critères ESG, environnement, social, gouvernance, deviennent des standards incontournables lors des recrutements. Ceux qui affichent une double compétence, finance et data, ou finance et développement durable, prennent une longueur d’avance sur leurs concurrents. Les fintech, quant à elles, transforment les usages et multiplient les opportunités pour ingénieurs, développeurs ou analystes venus d’autres horizons.
Voici les profils et qualités qui attirent particulièrement l’attention des recruteurs :
- Profils hybrides : la combinaison finance et technologie reste très recherchée pour la gestion des risques ou l’analyse avancée.
- Maîtrise de l’ESG : banques et sociétés de gestion valorisent ce savoir-faire.
- Souplesse intellectuelle et intérêt pour l’innovation : les recruteurs distinguent les candidats capables de s’adapter à un secteur en perpétuel mouvement.
Face à cette évolution, les jeunes se dirigent vers des formations souples, connectées à la réalité du marché. Les perspectives d’ici 2025 s’articulent autour de la révolution numérique et de l’intensification des projets liés à la transition énergétique. Désormais, les carrières en finance s’ouvrent à des profils variés, portés par une dynamique qui ne faiblit pas, bien au contraire.
Quels métiers de la finance vont recruter demain ?
La finance change de visage à vitesse grand V, portée par l’essor du digital et de la finance responsable. Les entreprises intensifient la recherche de profils capables de jongler entre analyse financière, gestion des risques et technologies de la donnée. Cette nouvelle donne fait émerger une palette de métiers allant du conseil en digitalisation à l’analyse ESG.
Les fonctions historiques de la finance subsistent, mais se transforment. Le contrôleur de gestion, par exemple, adopte des outils de data visualisation pour affiner ses analyses. Le compliance manager devient le garant de l’éthique et du respect des normes, un rôle de plus en plus central. Quant au risk manager, il renforce la surveillance face à la multiplication des risques, notamment cyber.
Quelques exemples de métiers particulièrement dynamiques :
- Analyste de données : savoir manier les grands volumes d’informations, qualité recherchée aussi bien pour la gestion d’actifs que la lutte contre la fraude.
- Consultant en finance : pilotage des transformations et accompagnement des directions financières sur la performance et les sujets ESG.
- Gestionnaire de patrimoine : conseils sur la diversification et intégration des critères de durabilité dans la gestion des actifs.
- FP&A Manager : pivot entre stratégie, modélisation et pilotage de la performance.
L’essor des fintech encourage la création de nouveaux métiers à la croisée de la technologie et de la finance. Les jeunes diplômés experts en data, analyse quantitative ou réglementation ESG trouvent des perspectives dans des secteurs en pleine évolution, des banques installées aux plateformes numériques en pleine croissance.
Comment choisir sa voie après le bac face à toutes ces opportunités ?
Le secteur financier regorge de parcours possibles, accessibles dès la sortie du lycée. Les futurs étudiants doivent naviguer entre la montée de la finance durable, la transformation numérique et la demande de profils polyvalents. Aujourd’hui, une simple formation en gestion ou en comptabilité ne suffit plus à garantir sa place ; la spécialisation et l’apprentissage continu deviennent des atouts décisifs.
Deux grandes voies s’offrent aux bacheliers : l’université, via le DCG (Diplôme de Comptabilité et Gestion) ou la licence d’économie-gestion, et les écoles spécialisées telles que l’EMD Business School. Ces établissements cultivent à la fois la technicité et la capacité à s’adapter, qualités très appréciées par les employeurs. Les formations s’enrichissent de modules en data, ESG ou finance d’entreprise. L’ouverture internationale, souvent mise en avant, se concrétise par des stages et des échanges à l’étranger.
Pour mieux comprendre les options disponibles, voici quelques parcours à considérer :
- Le DCG reste une valeur sûre pour s’orienter vers la comptabilité ou le contrôle de gestion.
- La licence ou le bachelor en finance ouvre les portes de l’analyse financière, de la gestion de portefeuille ou du conseil.
- Les doubles cursus, finance associée à l’informatique ou au droit, répondent parfaitement à la recherche de polyvalence chez les employeurs.
Ensuite, la formation continue prend le relais. Des organismes comme Vif Talent proposent des parcours de spécialisation pour accélérer l’évolution professionnelle, répondre aux nouveaux besoins du marché et combler le manque persistant de certaines expertises.
La finance de 2025 ne ressemblera plus à celle d’hier. Entre digitalisation effrénée, exigences ESG et nouvelles compétences, ceux qui sauront s’emparer de ces mutations s’offriront des horizons insoupçonnés. Reste à savoir qui osera franchir le pas.

